Voici plusieurs années maintenant que l’alimentation biologique est venue remplacer les produits standards ou industriels dans ma cuisine et dans mon assiette.
C’est aujourd’hui une telle évidence pour moi, que j’aime à partager mon expérience et en parler à mon entourage, ma famille, mes amis, mes collègues…
Et à chaque repas, j’ai droit au même argument (à quelques mots près) : « Tu parles, les pesticides qui sont pulvérisés dans le champ d’à côté contaminent aussi tes légumes ! Ça n’a rien de biologique, et tu payes ça plus cher ! ».
Ça valait bien une petite explication non ?
Un petit rappel des principes et des règles
Personne ne met en doute le sérieux des agriculteurs bio, mais pas manque de connaissance, on peut être très sceptique !
La réglementation européenne affirme les grands principes de l’agriculture biologique : gestion durable de l’agriculture, respect des équilibres naturels et de la biodiversité et promotion des produits de haute qualité dont l’obtention ne nuit ni à l’environnement, ni à la santé humaine, ni à la santé des végétaux, des animaux ou à leur bien-être.
Le mode de production biologique est fondé sur la non-utilisation de produits chimiques de synthèse, la non-utilisation des OGM et des produits obtenus à partir d’OGM, le recyclage des matières organiques, la rotation des cultures et la lutte biologique.
Jusque-là, nous sommes d’accord ?
La certification AB, c’est quoi exactement ?
Pour faire reconnaître et valoriser ses produits en agriculture biologique, un agriculteur doit faire appel à un organisme certificateur agréé par les pouvoirs publics. Il signe un contrat qui l’engage à respecter la réglementation en agriculture biologique et subit un audit rigoureux, préalable indispensable à la certification. Et ça s’arrête là ? Non, les contrôles sont annuels et comportent des visites inopinées, sur l’ensemble du système de production : parcelles agricoles, lieux de stockage, transformation, recettes, enregistrements, comptabilité, garanties, étiquettes, documents commerciaux… Des prélèvements pour analyse sont effectués afin de vérifier la non utilisation de produits interdits (pesticides, OGM…).
Un certificat est délivré chaque année au producteur pour attester de la conformité des produits à la règlementation. Des sanctions sont prévues le cas contraire. Si le producteur traditionnel pulvérise ses pesticides sur le champ bio de son voisin, alors sa certification AB n’est plus renouvelée. CQFD !
Et les pesticides du champ du voisin alors ?
Le producteur bio doit prendre des mesures pour isoler et séparer sa parcelle. Ces « zones tampons » peuvent être des barrières naturelles, comme une route, une bordure, un fossé, une haie, ou une zone non-cultivée. Les contrôleurs sont très vigilants sur ce point : si une parcelle bio est contaminée par l’épandage d’un champ voisin, la récolte est déclassée et alors vendue en conventionnel. Un important manque à gagner pour notre agriculteur bio !
Je brille en société à mon prochain repas de famille
Sachez qu’il faut en moyenne trois ans à un agriculteur pour se convertir au bio, pour permettre à ses terres de retrouver une fertilité naturelle… Alors valorisons et félicitons ces hommes et ces femmes qui ne choisissent pas la voie de la facilité pour offrir au consommateur des produits de qualité certifiée.
Et la différence dans notre assiette est plus que notable : 223 fois moins de pesticides dans nos légumes bios. Ça fait réfléchir, même les voisins sceptiques…
Un champ sans produits phytosanitaires ni tout autre chose, OK. Mais tout ce qui vient des champs avoisinants traités avec ces produits et transporté par le vent…. ou, ne serait-ce que l’eau qui tombe remplie de tout un tas de « cochonneries ». Vous pensez qu’avec tout cela le produits peuvent être bio ???
J’entends cet argument à tout bout de champ, les gens sont toujours prêts à venir tout démonter
Bonjour
Merci pour ce petit rappel.
Pas plus tard que la semaine dernière j’ai eu une discussion avec des collègues avec le même discours : qu’est ce que t’en sais que l’agriculteur ne met pas de pesticides ?! Et le champs d’a côté s’il est pas bio blablabla
Je crois que ceux qui tiennent ce discours n’osent pas avouer leur méconnaissance du sujet et n’osent pas s’avouer à eux-mêmes qu’ils ne sont pas prêts à faire des efforts pour leur santé.
Quand bien même les pesticides dans l’air atteignent les cultures bio il y a quand même une différence de qualité quand le pesticide est directement injecté sur le fruit ou le légume.
Au jour d’aujourd’hui pour manger sainement il n’y a que le bio ou alors il faut avoir sa propre récolte…
Bonjour Nora, je me sens moins seule à la lecture de votre message… Il y a tant à faire en terme d’ouverture d’esprit ! Mais on y travaille tous les jours ! A bientôt
Alors, pourquoi ai-je entendu récemment un maraîcher (ou agriculteur bio, je ne sais plus) dire : s’il vous plaît, arrêtez de faire du bio ou de pousser les gens à faire du bio…… ?